Au mois d'août 1998, Monsieur Georges Turrian nous a remis un
exemplaire d'un recueil de souvenirs intitulé Les
temps changent. Souvenirs d'enfance (1937-1945).
Ce récit autobiographique, texte imprimé de 89 pages,
achevé en mars 1997, est dédié par l'auteur à
ses deux fils en guise de témoignage personnel sur l'époque
comprise entre 1937 et 1945 et qui couvre son enfance. Le texte
ne possède pas de prétention historique et se structure
selon un ordre chronologique, par thématique (c.f. les voyages)
ou par période (c.f. la rentrée scolaire 1939).
Georges Turrian relate ici ses souvenirs d'enfance par anecdotes ponctuées
de nombreuses descriptions, apportant un fort élément
visuel à la narration. Dans certains passages, la vie passée
est évoquée avec nostalgie, par comparaison avec l'époque
contemporaine1. Parfois même
l'auteur se questionne sur les changements qui ont lieu au fil du temps2.
L'intérêt d'un tel témoignage réside essentiellement
dans son aspect descriptif, aidant à reconstituer divers éléments
ponctuant le quotidien de tout genevois habitant du quartier des Charmilles
et de Saint-Jean entre 1937 et 1945. Au-delà des évènements
politiques et sociaux qui marquent cette période historique,
ce texte rapporte un morceau de mémoire locale utile au développement
d'une «micro-histoire» genevoise.
Signalons enfin que ce texte fut publié en 2000 par les éditions
Cabédita, dans la collection Sites et Villages, sous le titre
Saint-Jean. Charmilles. Les temps changent.
Don de Monsieur Georges Turrian
1 «Cette
ancienne école a été démolie il y a quelques
dizaines d'années pour faire place à un nouvel établissement
scolaire aux lignes nettement contemporaines et aux locaux certainement
plus fonctionnels.» p. 3 du tapuscrit. Ou encore «Actuellement,
dans les grandes surfaces, il est toujours possible de se procurer une
botte de cresson, mais il n'a pas du tout le même goût que
celui cultivé dans la plate-bande de l'école de la place
des Charmilles.» p. 4
2 «Les marchés ont-ils
encore un avenir face à l'emprise des grandes surfaces ?»
p. 13.
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