1999-14 - Fonds Raymonde Monnard-Burnand
 
 

Ce fonds est composé d’un cahier à spirale dans lequel Madame Raymonde Monnard (née Burnand) a consigné sur 37 pages numérotées des souvenirs de famille pour la période 1920-1999. Certaines pages du cahier comprenaient des photographies maintenues par des coins ou - plus rarement - collées. Ces pièces alimentent le récit car Madame Burnand commente chacune de ces images disposées chronologiquement. pour des raisons de conservation, elles ont été retirées du cahier et classées dans une boîte photo, le répertoire renvoyant chaque photo à son emplacement initial (n° de page).

Le texte de Madame Monnard alterne entre le récit chronologique de son existence et les informations sur les autres membres de la famille (sa sœur aînée, ses parents, ses tantes, puis son mari et ses propres enfants et petits-enfants). Dans certains passages, elle évoque la mode vestimentaire (chapeaux, robes, etc.)

Une première photo (manquante) de 1920 rappelle la naissance de sa sœur aînée (1920-1996) à Lausanne. La deuxième photographie, datée de 1922-23, montre ses parents, Fernand Burnand et Ida (née Bürki) qui tiennent une boulangerie à Carouge à la rue Vautier (son père travaillera ensuite « A la Colombine »).

L’auteur, né en 1923, résume ensuite son enfance en citant ses différents lieux de résidence et certains souvenirs (Jonction, Boulevard St-Georges, jardin communal près de l’Arve).

 
 
 

De 1928 à 1932, la famille quitte Genève pour s’établir à Megève, où les risques de tuberculose étaient moindres. Son père y exerce sa profession de boulanger et sa mère lave et repasse le linge pour des clients, puis ses parents tiennent une blanchisserie-laverie.
En octobre 1932, sa mère décède à Genève à 41 ans.

La famille quitte Megève pour s’installer à nouveau à la Jonction à Genève. Mais en avril 1934, c’est son père qui meurt. Raymonde Monnard est donc orpheline à l’âge de 10 ans. Elle déménage alors dans la Broye, près de Payerne, chez une tante (la sœur de son père). Sa sœur est envoyée à Flawil (canton de Saint-Gall), chez une tante maternelle.

Mme Monnard se souvient de journées qu’elle partageait entre l’école et les travaux à la ferme. A 15 ans elle commence l’école ménagère à Granges-Marnand où elle se rend à vélo avec 2 autres filles du village.

En 1939, c’est la Mobilisation : ses cousins partent, le travail à la ferme redouble. Elle se rappelle notamment du printemps 1940 lorsque des soldats valaisans viennent aider à planter des pommes de terre. Cette même année, elle décide de quitter la ferme et elle rejoint sa sœur chez son autre tante à Zurich. En 1943, elle décide de retourner en Suisse Romande et travaille comme serveuse à Martigny, Vevey et Montreux. A Bussigny, elle rencontre son mari et donne naissance à 2 filles, en 1945 et en 1947.

Les dernières pages du récit sont consacrées à ses enfants et petits-enfants, et, au décès de son mari en 1994 et de sa sœur en 1996.

 


La page 36 comprenait 4 photographies de soldats prises en 1940 et 1945. Une mention sur la page indique : « Ils sont internés en Suisse ».
Celles de 1945, au nombre de trois, d’après les inscriptions qui se trouvent au dos, ont été prises dans la région de Götzis (Autriche)/Montlingen (canton de Saint-Gall) le 10 mai 1945. Dans 2 cas, les personnes dont un garde-frontière posent devant une barrière de la douane. Nous pouvons avancer l’hypothèse que ces 3 photos représentent les troupes françaises Lecoultre et De Lattre de Tassigny qui venaient de combattre en Autriche. Il ne s’agirait donc pas d’internés. En effet, au dos d’une des images nous trouvons la mention  « besatszungstruppe Lecoultre de Tassigny… ». Il faut signaler qu’une de ces trois photos comprend également des villageoises et une jeune fille.

Madame Monnard nous informe sur cette même page que ces photos proviennent d’un album photo appartenant à sa sœur et trouvé après décès de celle-ci en 1996.Enfin, la dernière page écrite contient des informations sur la période ‘zurichoise’ de l’auteur. Elle déclare ne pas s’être attardée dans son récit sur cette période. On y apprend toutefois qu’en 1941-1942, elle séjourne dans une famille juive dans « le beau quartier de Enge », et qu’en 1942-1943, elle est dans une boulangerie pâtisserie à Wollishofen.

Don de Madame Raymonde Monnard-Burnand

 
 

PLAN DE CLASSEMENT

 

1999-14

     
 

1999-14.P :

VIE PRIVÉE
     
 

1999-14.P.1 :

Autobiographie
     
  1999-14.Ph :

PHOTOGRAPHIES

  1999-14.Ph.1 : Photographies utilisées pour illustrer
Mes souvenirs 1920-1999.
 

1999-14.Ph.2 :

Photographies de soldats et prisonniers de guerre (1940-1945).
     
   
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